Les détracteurs du génie génétique sont souvent présentés comme hystériques et inconscients. Mais le débat est plus complexe - et les promesses des partisans irréalistes. Que ce soit au Pakistan, en Afrique de l'Est ou dans le Brandebourg, en Inde, en Chine, en Californie ou dans la région méditerranéenne, les agriculteurs sont partout à la merci des sécheresses et des inondations, des rythmes saisonniers imprévisibles et des pluies, des nouveaux ravageurs et des maladies des plantes. De larges cercles présentent les nouvelles techniques de génie génétique vert comme une clé de la solution. Pourtant, certains plaidoyers en faveur des organismes génétiquement modifiés (OGM) doivent être contredits. Ils réduisent les problèmes et les solutions à des demi-vérités, diffament les critiques et ne remettent pas en question les systèmes agricoles existants. (Zeit Online, 9.9.22)

Un certain nombre d'États membres demandent un assouplissement des règles de l'UE sur les organismes génétiquement modifiés. Les Pays-Bas et l'Estonie sont à la tête d'une coalition de 14 États membres de l'UE qui ont demandé cette mesure dès 2019. D'autres défendent une approche plus prudente, comme le ministre allemand de l'Agriculture, Cem Özdemir, pour qui la technologie a un potentiel, mais ne pourrait pas répondre à toutes les inquiétudes à court terme. Le ministre chypriote a averti que les nouvelles technologies génétiques ne devaient pas saper d'autres approches durables possibles, comme la création de puits de CO₂. Tout en soulignant la nécessité de poursuivre le processus de promotion d'une agriculture plus durable et plus résiliente, le commissaire européen à l'agriculture a indiqué que la Commission agirait avec prudence. La présentation d'une proposition législative est attendue pour le deuxième trimestre 2023. (euractiv, 20.09. 22)

Un tribunal de district américain a décidé que la décision du ministère américain de l'Agriculture (USDA) d'étiqueter les aliments génétiquement modifiés (OGM) uniquement avec un code "QR" était illégale et que l'USDA devait prévoir des options de divulgation supplémentaires pour les aliments biotechnologiquement modifiés. "C'est une victoire pour tous les Américains", a déclaré Meredith Stevenson, collaboratrice du Center for Food Safety (CFS) et avocate dans cette affaire. Elle a ajouté que cette décision constituait une étape importante vers la fin des pratiques trompeuses et discriminatoires de l'industrie alimentaire en matière d'étiquetage des aliments OGM, qui consistent à laisser les consommateurs dans l'ignorance de ce que contiennent leurs produits. (Center for food safety, 14.09.22)

Les groupes agrochimiques BASF et Corteva s'associent pour modifier génétiquement des cultures afin qu'elles survivent simultanément à quatre herbicides de leurs portefeuilles. Tout d'abord, ils veulent développer d'ici 2030 "une gamme plus large de plantes de soja tolérantes aux herbicides". Pour ce faire, ils prévoient "la première licence mutuelle de nouvelles technologies dans l'industrie". Ils espèrent ainsi obtenir une part plus importante de l'énorme gâteau que représente le marché mondial des semences et des propriétés du soja, d'une valeur de 7,1 milliards de dollars, et le marché des herbicides pour le soja, d'une valeur de 5 milliards de dollars. Les plantes devraient également survivre aux douches de glyphosate. La substance active du Liberty, le glufosinate-ammonium, est déjà interdite en Europe depuis plusieurs années et l'autorisation du glyphosate expire également dans l'UE à la fin de l'année. (Informationsdienst Gentechnik, 6.9.22)

Au cours des dernières décennies, il est devenu de plus en plus difficile pour les agriculteurs d'obtenir des semences de qualité pour le coton biologique. D'une part, les semences génétiquement modifiées des grandes entreprises dominent le marché, d'autre part, les variétés traditionnelles non génétiquement modifiées ne répondent souvent ni aux attentes des agriculteurs ni à celles des entreprises de transformation. Les deux nouvelles variétés ont été cultivées et testées dans des conditions biologiques. Elles sont le résultat de plus de dix ans de travail de sélection et les deux premières variétés de coton biologique sans OGM à être approuvées par l'État indien. Elles ont reçu le feu vert début 2022 du sous-comité des semences du Madhya Pradesh, la région qui produit le plus de coton biologique. (FIbL, 19.09.22)